Intervention de Julien Dive

Séance en hémicycle du mardi 13 novembre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission recherche et enseignement supérieur (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

La gravité du sujet nous impose de mesurer nos propos et de faire preuve d'une certaine retenue, mais elle ne doit pas nous empêcher d'avoir un débat ni d'avancer des arguments différents ou de formuler des propositions différentes.

Il y a trois semaines, dans cet hémicycle, j'ai interrogé Mme Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, sur la nécessité de créer un fonds dédié à la recherche sur les cancers pédiatriques. J'ai illustré mon propos en évoquant la petite Wonder Augustine, décédée trois jours auparavant dans ma région, les Hauts-de-France. Ma collègue Béatrice Descamps avait tenu les mêmes propos. La ministre m'avait répondu que la recherche fondamentale était « indispensable aux grands progrès de la médecine ». Elle a ajouté : « Et nous savons que, pour un certain nombre de cancers, c'est la recherche fondamentale qui permettra les plus grands progrès. »

Madame la ministre, il s'avère que j'ai exercé dans le privé au début de ma carrière professionnelle et que j'ai notamment travaillé sur des projets de recherche, fondamentale ou applicative – pas en matière de santé, mais d'industrie. Or, pour des projets de recherche fondamentale d'une telle ampleur, 5 millions d'euros, c'est une goutte d'eau. Par ailleurs, j'ai fait le calcul : ces 5 millions correspondent à 0,03 % du financement du plan cancer 2014-2019.

Je souscris aux propos d'Éric Woerth, président de la commission des finances : nous n'allons pas nous livrer à un marchandage, mais nous estimons simplement que 5 millions, c'est trop peu. Nous proposons donc davantage, et nous défendons ce principe, car il convient d'aller au bout des choses. Ce que je demande à l'ensemble de la représentation nationale, c'est de voter non pas avec la calculatrice à la main, mais avec le coeur, le coeur des femmes et des hommes que nous sommes, de papas, de mamans, de grands-pères, de grand-mères, de tontons, de tatas, de frères, de soeurs.

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