La loi existe pour réguler les désirs des forts et en protéger les faibles. Quand les Français sont honnêtement interrogés sur la question du père – nous l'avons fait avec l'IFOP auprès de 2 000 personnes, notamment des hommes, pour voir ce que les pères en pensaient – 93 % estiment que le père à un rôle essentiel à jouer. Vous avez entendu dire que ces sondages étaient contradictoires. Cependant, la question était honnête : 61 % des Français disent qu'il faut privilégier le besoin de chaque enfant d'avoir un père, en réservant la PMA aux couples homme-femme infertiles, et 39 % disent qu'il faut privilégier le désir d'enfant, en permettant la PMA sans père pour les femmes seules ou vivant ensemble.
Nous accompagnons un grand nombre de familles monoparentales – je l'ai dit au Président de la République : 35 % d'entre elles vivent sous le seuil de pauvreté. L'un des grands enjeux de notre société est la préservation de cette parité originelle homme-femme, de cette asymétrie. La paix sociale ne pourra être favorisée si nous provoquons la fabrication, avec le soutien et le financement de l'État et des impôts, d'enfants amputés de la dimension paternelle, qui manque déjà à tant d'entre eux aujourd'hui. Je vous remercie.