Je suis de ceux qui acceptent les nouveautés avec un regard très critique. Ainsi, le bouton qui permet d'ouvrir les volets est une très heureuse invention pour les personnes handicapées, mais tous ceux qui ne le sont pas l'utilisent aussi, se privant ainsi du plaisir de ressentir le temps qu'il fait, la fenêtre ouverte. Vous dites qu'il faut démystifier les machines, que les enjeux sont d'une importance considérable et qu'il est urgent de créer un observatoire et de mettre des freins. Mais comment garder l'humain, avec ce que cela implique de liberté et d'imprévisibilité ? L'homme s'adaptera-t-il aux machines ou les machines à l'homme ? Quant à désosser les machines pour se rendre compte qu'elles ne sont que des machines, tous les utilisateurs ne le font pas, tant s'en faut : ils les utilisent et c'est tout, au point de ne plus appréhender la différence entre le réel et la fiction et d'en devenir dépendants, enfants comme adultes.