Ce débat est lié avec notre échange précédent et je voulais répondre en partie à notre collègue Balanant.
Au début de la discussion sur la philosophie générale de ce texte, la ministre a clairement affirmé que le but n'était pas la déflation carcérale. Ce texte ne tend pas à vider les prisons de personnes qui ne devraient pas s'y trouver – souvenez-vous de nos échanges d'hier sur la détention provisoire.
De manière plus générale, nous posons la question du rôle de la prison dans la société. Nous considérons que la prison doit être l'exception et non pas la règle dès qu'une personne dévie ou remet en cause les règles communes. C'est ce qui fonde notre désaccord profond avec les mesures proposées par le Gouvernement.
Dans cet amendement, nous contestons la corrélation entre le stage et la prison. On retrouve toujours cette logique de l'enfermement, même quand il y a un saupoudrage avec d'autres mesures alternatives. En gardant le même principe directeur, on reste dans une logique d'incarcération par défaut et on ne se donne pas les moyens de développer de vraies mesures alternatives. Cela illustre parfaitement la différence fondamentale qui existe entre la philosophie du Gouvernement et la nôtre.