Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du mercredi 14 novembre 2018 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Action extérieure de l'État

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Dès 2019, les crédits de la mission « Aide publique au développement » progresseront de 1,3 milliard d'euros en autorisations d'engagement. Monsieur le ministre, vous avez gagné vos arbitrages !

Cette hausse des autorisations d'engagement représente une progression d'environ 50 % par rapport à 2018. Les crédits de paiement progressent moins vite : leur augmentation est de l'ordre de 15 %, soit 397 millions d'euros.

En raison de ce décalage entre autorisations d'engagement et crédits de paiement, certains dénoncent une hausse en trompe-l'oeil. Je ne m'associe pas à ces critiques. En matière d'aide au développement, les projets demandent du temps : cinq années peuvent s'écouler entre le moment où l'aide est décidée et le moment où elle est versée. Cela dépend, bien souvent, des maîtres d'ouvrage locaux – ONG ou États aidés. Il faut en tenir compte : c'est pourquoi la hausse des crédits de l'aide publique au développement commence par une hausse des autorisations d'engagement.

J'aborderai deux points positifs qui témoignent du renouvellement de notre système d'aide. En premier lieu, la France a dressé une liste de dix-neuf pays qu'elle considère comme prioritaires. Je présente, dans le rapport spécial sur l'aide publique au développement et les prêts à des États étrangers, la liste des pays destinataires de l'aide, classés suivant le montant qu'ils reçoivent : on constate qu'aujourd'hui, parmi les dix principaux pays aidés, ne se trouve qu'un seul pays figurant sur la liste des pays prioritaires – et c'est le dixième du classement !

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