Le soutien de la France à l'ONU, dont personne, ici, ne conteste la dimension centrale, ne se dément pas. Le budget pour 2019 y contribue à hauteur de près de 700 millions d'euros en financement direct et via les opérations de maintien de la paix.
L'ONU garantit la représentation de l'universalité des États. C'est un lieu essentiel d'élaboration du sens. Mais vous le savez, madame Autain, toute gouvernance nécessite des lieux d'échange, de négociation plus souples. Nous ne saurions renoncer à exercer la présidence du G7, qui revient à la France l'an prochain. Ce sommet des chefs d'État et de gouvernement comptera parmi les événements les plus importants et il nous permettra de mettre en avant nos priorités pour la gouvernance mondiale. Nous pourrons renforcer le soutien du G7 aux zones prioritaires pour la France, comme l'Afrique. Ce sommet permettra également de valoriser notre territoire, les savoir-faire de nos entreprises, en donnant une place importante aux enjeux d'innovation et au numérique.
Je précise, madame Autain, que nous avons dépensé un tiers du budget en 2018 afin de préparer l'organisation du sommet, soit 12 millions d'euros. Il reste environ 24 millions d'euros de dépenses qui sont pilotées par un secrétariat général dédié qui doit apporter toutes les garanties de bonne programmation budgétaire et d'efficacité de la dépense. J'utiliserai d'ailleurs mes prérogatives en matière de contrôle budgétaire pour m'assurer du bon emploi des financements publics. J'émets donc un avis défavorable.