Nous faisons évoluer le métier d'ambassadeur, en effet, et j'ai beaucoup apprécié la manière dont le ministre l'a rappelé. Le monde change, les métiers aussi.
Je me suis beaucoup intéressé au titre II et je pense que nos ambassadeurs doivent devenir les chefs d'orchestre d'une diplomatie qui prendra de nombreuses formes. Un ambassadeur n'est pas un proviseur, mais il pourra devenir le promoteur d'un lycée français. Il n'est pas un VRP mais un généraliste. L'économie n'est pas une matière morte, elle est une culture et constitue un moyen de changer le monde. Un ambassadeur ne deviendra pas un VRP parce qu'il s'intéresse aux entreprises, de même qu'il ne deviendra pas un ingénieur spécialiste de l'environnement si, en tant qu'ambassadeur en Pologne, il travaille à la COP24 d'arrache-pied. À Katowice, qui accueillera la COP24 au coeur de la région minière, en plein secteur charbon, c'est une entreprise française qui fait évoluer le réseau de chaleur vers un mode plus durable.
De même, nos 234 lycées français sont des entreprises que l'ambassadeur aide. On ne l'accuse pas alors d'être le VRP d'entreprises d'éducation.
Ne confondons pas. Le rôle d'ambassadeur doit évoluer pour devenir généraliste. Il est bien évident qu'il ne sera pas soumis à des indicateurs de vente mais l'action de la France s'exprimera parfois à travers le tissu économique qu'elle maillera sur un territoire étranger.