La commission des affaires étrangères, saisie pour avis, a examiné cet amendement. Nous ne sommes pas opposés à l'augmentation des crédits affectés au Fonds vert mais, vous l'avez reconnu vous-même, chère collègue, le problème est que les crédits budgétaires affectés à l'aide au développement et à l'aide bilatérale ont perdu 40 % de leur volume en l'espace de quelques années. Or vous proposez de retirer 15 millions au programme 209, c'est-à-dire aux dons-projets bilatéraux, qui sont une priorité pour l'avenir de notre aide publique au développement.
Une conférence de reconstitution du Fonds vert pour le climat se tiendra prochainement : il faudra être la hauteur. Je ne suis pas d'accord avec le rapporteur spécial sur un point : je ne crois pas que l'augmentation du multilatéral soit contraire à nos objectifs. Simplement, c'est l'aide bilatérale qui doit davantage augmenter. Le multilatéral, lorsqu'il est efficace, comme c'est le cas des fonds que la France soutient avec force, doit également voir ses crédits augmenter. Toutefois, conformément à la décision du CICID – comité interministériel de la coopération internationale et du développement – , deux tiers de l'augmentation vont au bilatéral et un tiers au multilatéral. Il n'est donc pas possible de retirer 15 millions d'euros aux dons-projets bilatéraux, alors que le bilatéral est la priorité pour agir, en particulier, dans les pays les plus pauvres du Sahel.