« C'est la plaie, poursuit la dame, parce que, au moment où nous baissons le montant à partir duquel on peut payer son impôt au guichet, il arrive que les gens viennent deux fois avec des montants différents. » Vous pensez donc prendre une mesure de simplification et, en fait, vous favorisez l'affluence au guichet.
Il faut dès lors savoir changer les missions de l'administration. Ce n'est plus aux agents des finances publiques de récupérer de l'argent liquide, et nous devons aboutir à ce que le rapporteur spécial a appelé le « zéro espèces », qu'on nomme aussi le « zéro numéraire ». C'est la fin de l'argent liquide dans le réseau de la DGFIP, argent liquide qui pose d'ailleurs de nombreux problèmes de sécurité et coûte cher à traiter.
Et, en même temps, il faut comprendre que, dans la ruralité, ou pour des personnes âgées, des gens privés de comptes bancaires ou des individus surendettés, il peut être préférable de payer son impôt avec de l'argent liquide, ou impossible de faire autrement. Or d'autres réseaux que la DGFIP peuvent se charger de cette collecte. C'est grâce à ce genre de transformation de l'une de ses missions que l'administration fiscale pourra mieux accompagner les PME.
Le prélèvement à la source permettra également de simplifier la vie des Français, d'économiser des équivalents temps plein, la DGFIP demeurant la belle et grande administration que tout le monde souhaite et vénère.