Cela a déjà commencé, même s'ils sont un peu en retard, il faut bien le dire, notamment parce que nos amis des ports du Havre, de Dunkerque et de Calais – demain, le Premier ministre, avec Olivier Dussopt, réunira le comité interministériel de la mer à Dunkerque – ne se sont pas encore mis d'accord sur un échange d'informations automatique. Il faut aussi qu'ils prennent leur part de responsabilité mais, vous avez raison, cela a commencé.
Il faut parvenir à un accord avec nos amis anglais sur un système d'échange dématérialisé. Les douaniers pourront ainsi se consacrer à un travail de ciblage et arrêter les camions qui leur paraissent les plus suspects, sans avoir à contrôler toutes les marchandises. On a vraiment l'impression que le Brexit, c'est le rétablissement des frontières, qu'il faudrait tout contrôler, à tout moment : ce n'est évidemment pas ainsi que cela se passera.
Deuxième quiproquo, assez profond, même si la réunion de la commission sur le Brexit de vos amis sénateurs a permis d'éclairer une partie de leur lanterne sur ce point : il n'est pas vrai que cela créera d'énormes files de camions, notamment à Calais, qui est le cas le plus important, même si cela peut également arriver au Havre, dans quelques lieux de Bretagne et de Nouvelle Aquitaine.