Merci, monsieur le ministre, de tenir l'engagement de l'État. Vous obtiendrez sans doute ce vote unanime, qui témoignera de la capacité de l'Assemblée à porter ce message. Je suis député du port du Havre, où l'on souffre encore des conséquences du scandale de l'amiante. Je sais que les Polynésiens subissent encore dans leur chair les suites des essais nucléaires, voire dans leur descendance. L'État est aussi attendu, sur ce sujet. C'est, d'une certaine manière, ce qu'ont vécu les habitants d'Hiroshima, en leur temps. Aujourd'hui encore, les enfants qui naissent à Hiroshima portent les séquelles de ce qu'ont vécu leurs parents.
J'espère que l'État ne se contentera pas d'un apport matériel à cette mémoire, mais qu'il pourra répondre aux attentes, aux espoirs, des gens qui ont souffert de ces essais nucléaires et qui demandent, non pas une réparation qui serait impossible, mais une reconnaissance.