Bien sûr, l'outil n'est pas idéal, et nous avons d'ailleurs fait des propositions pour que l'évasion fiscale soit moins facile dans notre pays, pour que les plus riches n'échappent pas à l'impôt grâce aux conseils, grâce aux experts, grâce à l'élite financière. Mais au-delà de la bataille des chiffres, le fait est que vous balayez d'un revers de main la portée préventive, dissuasive et symbolique de l'exit tax. Ce faisant, vous continuez à abîmer le consentement à l'impôt et vous nourrissez le sentiment de l'injustice fiscale.
Ce sentiment-là va vous rattraper, il va même vous mordre les fesses samedi. Car cela n'est plus possible : trop c'est trop !
Charles de Courson est cohérent : il était favorable à la suppression de l'ISF et aux divers cadeaux fiscaux. Nous le sommes aussi en refusant ce cadeau supplémentaire.