Il est bon que nous ayons ce débat, un débat global sur la politique fiscale du Gouvernement, sur les choix que nous avons faits en termes de fiscalité du capital et sur l'exit tax car c'est la cohérence globale qui compte.
En ce moment, je passe beaucoup de temps à essayer de trouver un financement afin d'assurer la reprise d'Ascoval par Altifort. L'obstacle principal auquel nous nous heurtons est que, pour le moment – j'ai bon espoir que nous y parvenions au bout du compte – nous n'arrivons pas à trouver des financeurs, un fonds d'investissement qui puisse payer une partie des 180 millions d'euros nécessaires pour investir dans un train à fil afin d'obtenir un fil de haute qualité, pour rendre l'entreprise compétitive et de lui offrir des débouchés.
S'il y a bien une vision totalement inadaptée, qui a fait beaucoup de tort à notre industrie et à notre économie, c'est celle qui consiste à faire croire que l'on peut avoir une économie puissante sans les financements nécessaires ; c'est celle qui oppose d'un côté l'industrie, qui serait bonne, et la finance, qui serait mauvaise.
La réalité est que, si nous voulons mener à bien la reconquête industrielle de la France, nous avons besoin de financements et d'une politique fiscale sur le capital différente. Les choix que cette majorité a faits sont effectivement difficiles à expliquer aux Français car cela fait quinze, vingt ou vingt-cinq ans qu'on leur explique exactement le contraire.
Cela fait quinze, vingt ou vingt-cinq ans qu'ils entendent que le travail, c'est bien, et que le capital, c'est mal. Oui, le travail c'est bien, mais le capital, c'est nécessaire, …