Votre discours, monsieur le ministre, est très ambivalent. À l'étranger, vous parlez d'une suppression de l'exit tax pour convaincre les investisseurs de venir en France. Devant les Français, vous niez tout cadeau fiscal aux plus riches. Je m'interroge sur ce double langage. L'instauration du délai de deux ans est une suppression de fait de l'exit tax.
Nous voulons tous diminuer les impôts pour tout le monde – ce serait merveilleux. Mais la réalité, c'est que la dépense publique augmente, encore et encore. Il y aura près de 100 milliards d'euros de déficit l'année prochaine. Vous serez le ministre de l'économie qui, sans doute, durant son mandat – je vous souhaite qu'il dure encore un peu – aura vu le pourcentage de la dette dépasser la barre des 100 % du PIB. Tant que nous sommes dans cette dynamique, il n'y a pas de baisse des dépenses possible.
Moi qui suis un exégète rigoureux de la parole présidentielle, je l'ai entendu dire que tout le monde doit faire des efforts.