Depuis quelques jours, vous avez pu entendre un mot d'ordre lancé ici par mon collègue et ami François Ruffin : « Rendez-nous l'ISF ». Non seulement nous souhaiterions que vous rendiez l'ISF au pays, c'est-à-dire que vous fassiez en sorte que les plus grosses fortunes de ce pays contribuent de manière normale à l'impôt en fonction de leur richesse, notamment du patrimoine qu'elles ont accumulé, mais nous vous proposons en outre de le faire de manière plus juste, considérant que la répartition des richesses vaut aussi, en quelque sorte, pour les plus riches de nos concitoyens.
Nous proposons donc un nouveau barème pour ces personnes fortunées, entre lesquelles on observe, j'en conviens, des écarts de fortune : les personnes qu'on pourrait dire « juste fortunées » se verraient appliquer un taux marginal de de 0,1 %, tandis que les très grandes fortunes, au-delà de 5 millions d'euros, seraient soumises à un taux marginal de 2 %. Cette mesure est inspirée par des notes de la Fondation Copernic et de l'économiste Thomas Piketty. Elle permettrait en outre de rendre plus rentable l'ISF – sur lequel je reviendrai tout à l'heure, à l'occasion d'un autre amendement.