Pour notre part, nous sommes très favorables à cet amendement car la résidence principale, qui abrite la famille, ne dégage aucune recette. Preuve qu'elle occupe une place singulière dans un patrimoine, elle fait déjà l'objet d'un abattement de 30 % au titre de l'IFI. L'idéal serait à nos yeux une exonération totale, mais nous soutenons bien entendu la mesure ici proposée.
La question, au fond, est très simple : voulons-nous une société de propriétaires ? C'est en tout cas notre volonté politique. Il y a tout lieu, selon nous, d'encourager l'accès à la propriété, laquelle représente aussi une garantie lorsque l'on devient plus âgé. Les pensions de retraite vont en effet diminuant, et, à revenus égaux, la différence est grande, nous le voyons dans nos circonscriptions, entre celui qui est propriétaire de sa résidence principale et celui qui doit en assumer les charges locatives, fût-ce dans le parc social. Il est inopportun de pénaliser ainsi la propriété ; d'où l'idée de la sortir, en tout cas davantage qu'elle ne l'est actuellement, de l'assiette de l'IFI.