Vous connaissez tous les inquiétudes de nos compatriotes dans le domaine de l'énergie. Chacun les entend ; chacun doit les faire connaître.
Il se trouve qu'il y a chez moi une concentration importante d'ouvriers, en raison de la présence des abattoirs Kermené – le plus gros abattoir de France. Pour information, tous les salariés sont en train de signer une pétition – qui m'a été en partie remise hier, mais les signatures se poursuivent – pour demander un moratoire sur les nouvelles augmentations de fiscalité sur les carburants en début d'année prochaine. Je tenais à le dire : on parle ici de 3 500 salariés, essentiellement des ouvriers qui utilisent leur véhicule pour se rendre à leur travail.
Nous sommes responsables, et je comprends bien que, pour établir ce moratoire comme nous l'espérons, nous devons trouver d'autres ressources.
Je vous suggère, monsieur le ministre, de regarder de plus près ce qui se passe dans le monde des autoroutes où, semble-t-il, les bénéfices sont conséquents. C'est là une ressource qui pourrait être mobilisée pour épargner d'autres de nos compatriotes.
En particulier, les sociétés autoroutières bénéficient d'un privilège : alors que normalement est réintégré au résultat un quart des charges financières nettes afférentes aux sommes empruntées, ce n'est pas le cas pour elles, du fait d'une disposition figurant dans la loi du 29 décembre 2014. Je vous suggère donc de faire évoluer cette disposition.
J'en profite, monsieur le ministre, pour vous interroger sur les tarifs autoroutiers. D'après le Journal du dimanche, le Gouvernement pourrait donner aux sociétés concessionnaires la possibilité d'augmenter leurs tarifs. Est-ce vrai ? Ce serait là une charge supplémentaire, une de plus, pour les automobilistes. J'aimerais que vous nous rassuriez sur ce point.