C'est l'un des enjeux importants de ce texte, et plus particulièrement de cet article. J'appelle votre attention sur la nécessité d'une rupture avec le « métropolicentrisme », ou avec une vision trop hexagonale des choses. Nos outre-mer et notre domaine maritime – le deuxième au monde ; il s'étend sur près de 11 millions de kilomètres carrés – sont une grande chance pour notre pays. Mais encore faut-il le protéger. C'est certes une préoccupation constante depuis quelques années, mais il faut le faire efficacement et non se contenter d'une protection théorique, comme l'a fait votre prédécesseur, monsieur le ministre d'État – je pense notamment à l'aire marine de Clipperton, qui est une belle construction sur le plan juridique, mais n'apporte rien de concret, car créer une aire marine sans se donner les moyens de sa protection, cela ne sert absolument à rien.
Il est donc essentiel de protéger notre domaine maritime, mais également de le valoriser. L'amendement que je défendrai tout à l'heure porte sur les Terres australes et antarctiques françaises, chères à notre collègue Laurent Furst, président du groupe d'étude consacré à ces questions. La valorisation responsable des ressources est un enjeu important – je pense par exemple à la pêche à la légine. Ce texte doit pouvoir ménager un certain nombre de perspectives pour l'avenir.