Le problème des camping-cars, auquel nous sommes confrontés en Corse, est manifestement central pour la Ve République puisque nous l'avons beaucoup évoqué l'an dernier en commission des finances, laquelle avait adopté, à ce sujet, une mesure rejetée ensuite dans l'hémicycle. Le rapporteur général s'est déclaré favorable, à titre personnel, au présent amendement, mais la commission, elle, a émis un avis défavorable.
Il s'agit d'inciter les conducteurs de camping-car à fréquenter les aires de stationnement adaptées ou, si l'on préfère, de combattre le stationnement sauvage à travers une taxe remboursable pour les conducteurs vertueux, ceux qui fréquentent les aires de stationnement réglementées.
L'été, ce sont en effet 3 000 camping-cars qui circulent sur l'île chaque jour, avec les sérieux problèmes que cela implique : ces véhicules, il faut le dire, ne sont manifestement pas adaptés aux particularités des routes corses. Mais là n'est pas l'objet de l'amendement. Celui-ci vise les problèmes écologiques, réels, que pose ce phénomène, qui tend à transformer l'île en parc de stationnement géant. L'impact est donc déplorable.
On nous objecte parfois qu'une telle mesure serait trop particulière à la Corse ; mais nous ne serions pas opposés, bien entendu, à la voir étendue à l'ensemble du territoire.