Le débat que nous avons eu en commission nous a permis de mieux comprendre les spécificités du projet du Grand Paris Express et des besoins de financement des Franciliens pour ce projet structurant pour l'Île-de-France.
Les questions de M. de Courson sont parfaitement légitimes et elles seront d'ailleurs au coeur de la loi relative à la mobilité, dont le volet programmation sera débattu dans notre propre commission, saisie pour avis. C'est une bonne chose que l'organisation des infrastructures régionales fasse l'objet d'une concertation des acteurs locaux et le principe de différenciation, que nous espérons introduire dans la réforme constitutionnelle, favorisera les mécanismes de financement plus régionaux ou plus locaux des structures nécessaires à la vie quotidienne.
Il me semble que les sous-amendements qui ont été déposés par mes collègues envoient un signal assez étrange. Le Grand Paris Express est un projet qui va être amorti sur trente-cinq ou quarante ans, en tout cas sur plusieurs décennies. Il ne semble pas pertinent de fixer une limite de financement à deux ans, alors même que la Cour des comptes nous a montré l'année dernière qu'il fallait à ce projet de la stabilité et des recettes continues. Ces amendements, je le répète, envoient un signal assez décourageant à ceux qui essaient de mener à bien ce projet et, à titre personnel, je suis assez sceptique quant à leur pertinence.