Madame la ministre, votre feuille de route est séduisante et ambitieuse et cela ne m'étonne pas connaissant votre honnêteté et votre abnégation. Et ma première question sera directe : si vous continuez à éviter la langue de bois comme vous l'avez fait aujourd'hui, combien de temps pensez-vous rester à la tête du ministère des outre-mer ? (Sourires.)
Je reviendrai après bien d'autres sur les contrats aidés. Ce ne sont pas des contrats de complaisance. Ils ne sont certes pas une panacée mais tout le monde gagnerait, État compris, à ce que les emplois ainsi créés, qui n'ont rien de fictif, soient pérennisés.
Vous avez évoqué le plan Climat pour lutter contre le réchauffement climatique mais je vous invite aussi à réfléchir à un plan Climat social. Nos territoires sont au bord d'une énième explosion sociale dont le coût risque d'être bien supérieur aux gains procurés par les calculs d'apothicaire du Gouvernement, qui a décidé unilatéralement de mesures de restriction.
Je citerai d'autres problèmes importants comme l'indivision ou la fiscalité des entreprises, notamment le cadre juridique qui n'est pas adapté à leur développement.
Et puis, il y a la politique de santé. Malheureusement, dans nos territoires, l'idée se répand qu'en cas de problème, mieux vaut avoir l'argent du billet d'avion pour se faire soigner à Paris. Nous avons plusieurs propositions à vous soumettre, en particulier à propos des maladies chroniques provoquées par l'usage massif du chlordécone. Nous voulons faire de nos territoires des territoires d'excellence en matière de sport-santé. Nous avons engagé une réflexion et des actions en ce domaine et attendons un soutien autre que verbal de la part du Gouvernement. Il faut poser aussi la question de l'amiante : le coût du désamiantage de certains logements est considéré comme trop élevé pour envisager leur réhabilitation et les dossiers restent bloqués. On marche sur la tête ! Nous attendons des réponses concrètes.