Intervention de Annick Girardin

Réunion du mardi 26 septembre 2017 à 11h00
Délégation aux outre-mer

Annick Girardin, ministre des outre-mer :

J'ai désorganisé la réunion pourtant tenue d'une main de fer par le président et, de fait, nous avons déjà dépassé de plus d'une demi-heure le temps prévu. Reste que je souhaite apporter cette dernière réponse car elle est très importante.

La Martinique n'est pas la seule concernée par la question des emplois aidés : tous les territoires ont la même difficulté. Le Premier ministre a affirmé qu'en 2018 il y aura le même nombre de contrats aidés qu'en 2017. En 2018, nous allons devoir faire aussi bien : travailler sur le taux de prise en charge. Il me semble avoir été claire.

Je reconnais que des inquiétudes, des insatisfactions subsistent ; mais nous avons tous ensemble mené un combat grâce auquel, par l'intermédiaire des préfets et par le biais d'une utilisation flexible des fonds, nous avons pu répondre le mieux possible aux besoins de chaque territoire, en privilégiant tels domaines par rapport à tels autres. Quant à jouer avec les taux de participation de l'État, cela nous a été refusé.

En ce qui concerne les PTOM, la phase post-Cotonou est importante ; rendez-vous est pris pour février 2018 pour discuter, notamment, du Fonds européen de développement (FED). Là encore, soyons attentifs aux conséquences du Brexit. La négociation relative aux Pays d'Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) se tiendra dans les dix-huit mois. Ayant déjà travaillé sur ces sujets en tant que députée, je suis très attentive aux pas que nous pouvons faire, aux missions réalisées. Je vais rencontrer Pascal Lamy, chargé d'une mission sur les partenariats entre l'UE et les pays ACP après 2020.

Nous devons en tout cas renouveler notre approche et je vérifierai dans chaque territoire que nous poursuivions bien le même but. Il faut encourager l'Union européenne à appliquer les dix-sept objectifs de développement durable. Si nous parvenions à les appliquer dans nos territoires, nous parviendrions à une meilleure coordination – de nature en tout cas à dissiper les inquiétudes actuelles.

M. Robert m'a interrogée sur le grand plan d'investissement. Un milliard d'euros sur cinq ans sont réservés aux outre-mer, destinés en particulier à la rénovation énergétique des logements. Nous devrons ainsi répondre au besoin d'activité économique des territoires. Je dis toujours : « On ne fait pas du BTP pour du BTP ». C'est un secteur d'activité qui permet souvent d'avoir suffisamment d'emplois adaptés à l'ensemble des populations. En même temps, on « fait du BTP » parce que certaines infrastructures sont nécessaires au développement d'un territoire ; et j'ai bien entendu la question récurrente des ports et des aéroports. Il s'agit de prendre toute notre place dans les bassins maritimes où nous nous trouvons.

Pour ce qui est de la défiscalisation de l'emploi, que fait-on des exonérations de charges, je les appelle ainsi, dans le cadre du CICE, dans celui de la LODEOM 2 ? Le CICE, ce sont 400 millions pour l'outre-mer.

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