Intervention de Charles de Courson

Séance en hémicycle du vendredi 16 novembre 2018 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Après l'article 59

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

La dernière fois que nous avons parlé de cette taxe, nous nous sommes posé de nombreuses questions, car, à ce moment-là, seules trois communes – dont Paris – l'avaient instauré, ce qui n'est pas beaucoup en un siècle.

Si j'ai bien compris, monsieur le secrétaire d'État, vous souhaitez transformer cette taxe, qui est actuellement une imposition de toute nature, en rémunération de service rendu, tout en gardant la dénomination « taxe » – elle s'apparenterait donc au Canada Dry. Pouvez-vous nous le confirmer ?

Par ailleurs, je partage l'analyse des collègues qui se sont exprimés. La taxe est assise sur la surface des voies livrées à la circulation publique, sur une largeur limitée à six mètres. Or cela donne des résultats tout à fait incroyables dans les zones où sont mêlés habitat pavillonnaire et habitat collectif. Pour les immeubles collectifs, cela ne représente rien ; pour les pavillons, c'est explosif !

Pour ma part, j'ai toujours préconisé la suppression pure et simple de cette taxe. On peut la transformer en rémunération de service rendu si vous le souhaitez, mais y a-t-il vraiment besoin d'un texte pour créer une telle rémunération ? Si les communes concernées veulent continuer à prélever une taxe de balayage, soit. Vous avez rappelé qu'elles n'étaient que quatre, et encore la quatrième n'a-t-elle instauré la taxe que tout récemment. En fait, la taxe de balayage concerne essentiellement Paris, où l'on paie en plus la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, dont il faut voir le niveau !

J'ai un appartement à Paris, mais je n'ai jamais vu apparaître nulle part la taxe de balayage. J'ignore comment elle est recouvrée.

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