Avant de surenchérir, puisque nous avons déposé plusieurs amendements sur le sujet, je regrette l'absence de cohérence de la politique énergétique du Gouvernement en matière de biocarburants.
Tout d'abord, entendons-nous sur les termes. Quand on introduit presque 20 % d'huile de palme importée dans l'essence, et plus de 30 % dans le diesel, on détourne complètement la politique visant à favoriser en Europe l'émergence des biocarburants. Le Parlement européen a d'ailleurs voté une résolution rappelant que le dispositif visant à favoriser le développement des biocarburants en Europe ne doit pas être détourné par des importations d'huile de palme provenant essentiellement d'Indonésie et de Malaisie, et liées à la déforestation.
Il existe aujourd'hui des carburants très oxygénés. Le taux d'oxygénation monte, pour l'essence, jusqu'à 85 % et, pour le diesel, jusqu'à 100 %, puisqu'il existe à présent du B100. Nous souhaitons qu'on ne sorte pas ces biocarburants des dispositifs qui ont favorisé leur développement en fixant un taux d'incorporation obligatoire dont le non-respect donnerait lieu à une sanction. Peut-on connaître la position du Gouvernement à cet égard avant que nous n'examinions l'ensemble des amendements que nous avons déposés ?