Le sujet de la fracture numérique me paraît majeur. J'en donnerai trois exemples.
Tout d'abord, j'ai vécu cette fracture comme professeure. Cours en ligne et logiciels pour que les parents puissent suivre les notes se développent, mais, de temps en temps, des élèves viennent nous voir, un peu honteux, pour nous dire qu'ils n'ont pas d'ordinateur à la maison. Cela pose la question de la discrimination sociale : certains n'ont pas accès au numérique tout simplement parce que l'outil numérique peut être coûteux.
Ensuite, comme maire d'une commune de Mayenne, j'ai vécu l'annonce du très haut débit, annoncé pour 2022, mais la plupart de mes concitoyens se plaignent de ne pas avoir de couverture téléphonique. Nous sommes en zone grise, non en zone blanche, mais il y a un vrai travail à faire sur les zones blanches et grises.
Quant à l'Assemblée nationale, des députés dont je ne donnerai pas le nom pour ne pas les embarrasser nous disent ne pas être du tout à l'aise avec le numérique. Cela pose la question d'une fracture générationnelle.
Qu'en est-il, par ailleurs, des limites à donner au numérique ? On développe les écrans dans les écoles, mais comment protéger les enfants d'une exposition excessive aux écrans ?