Je voudrais remercier le rapporteur général et saluer son courage.
Nous avons eu un débat en commission des finances sur ce sujet. M. Holroyd lisant le Financial Times comme moi, il ne lui a pas échappé que la une du 9 novembre dernier – c'était en une, pas en page vingt-quatre ! – indiquait que les deux pays à la fiscalité la plus favorable pour les traders gagnant plus de 1 million d'euros étaient la France et l'Italie. Je sais ce que vous allez me répondre, monsieur Holroyd : c'est pour une durée de huit ans, et non ad vitam æternam. Mais, dans les autres pays, la durée n'est que de cinq ans !
Autrement dit, on offre déjà fromage et dessert, et vous rajoutez le digestif et le café ! Ce n'est pas sérieux, monsieur Holroyd ! Vous ne donnez aucune évaluation du coût budgétaire de votre amendement.
Encore une fois, ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Financial Times. Si c'était moi, vous auriez pu croire que j'étais de mauvaise foi, mais le Financial Times ! En une, un vendredi, c'est-à-dire un jour où le journal est très lu, le Financial Times explique que les deux pays à la fiscalité la plus favorable pour les impatriés sont l'Italie et la France ! Le journal a présenté une simulation : pour 1 million d'euros de salaire, il vous en reste, de mémoire, 745 000 euros en France et 772 000 en Italie. La fiscalité des autres pays était moins favorable.
Et vous proposez de rajouter de nouvelles exonérations ! Ce n'est pas sérieux, monsieur Holroyd. Cela coûte de l'argent aux finances publiques. Je remercie vraiment le rapporteur général d'avoir le courage de s'opposer à votre amendement, malgré le soutien du Gouvernement.