Dans la suite de la discussion qui vient d'avoir lieu, je voudrais dire que nous n'avons jamais été d'accord avec la suppression de la dernière tranche de la taxe sur les salaires, si bien que le taux est désormais le même pour tous les salaires au-dessus du SMIC, quel qu'en soit le montant.
Nous sommes pour l'impôt progressif, et c'est pourquoi cet amendement vise à rétablir une meilleure progressivité : nous trouvons anormal que la taxe soit la même pour la fraction au-delà de 15 572 euros, quel que soit le salaire, jusqu'à plusieurs millions – ce qui arrive – , et conduit à une certaine accumulation.
Plus généralement, vous le savez, nous proposons de passer de cinq à quatorze tranches d'impôt sur le revenu, de manière à lisser la courbe, afin que ce ne soit pas comme aujourd'hui la tranche du milieu qui supporte tous les efforts que l'on demande au pays.
Cet amendement vise donc à porter à 30 % le taux de la taxe sur les salaires pour la fraction comprise entre 152 279 et 300 000 euros, à 40 % pour la fraction comprise entre 300 000 et 500 000 euros, à 50 % pour la fraction comprise entre 500 000 et 1 million d'euros et enfin à 60 % pour la fraction supérieure à 1 million d'euros.
Nous sommes là en dessous des contributions exceptionnelles imaginées au début du mandat de François Hollande. Vous ne pourrez donc pas dire que cela ne se peut pas : cela s'est déjà pratiqué, quoique l'on ait eu tort d'en faire une décision extraordinaire.
Ces salaires qui se situent dans ces tranches les plus élevées nous paraissent totalement exagérés, sans rapport avec ce qui est convenable dans une société qui ne veut pas voir les inégalités se creuser sans cesse, et qui veut que ceux qui ont le plus contribuent le plus. Ici, je parle bien sûr des employeurs, puisqu'il est question de la taxe sur les salaires.