Le budget de l'AFITF augmentera de 150 millions d'euros en 2019, après une augmentation de 100 millions d'euros en 2018. L'agence connaît toutefois des difficultés de financement.
La Cour des comptes a ainsi estimé qu'elle sera confrontée dans les années à venir à une « bosse de besoins de financements », s'expliquant par des restes à payer élevés dus à des engagements pris dans le passé, notamment auprès de la SNCF, et par des engagements contractuels de l'État au titre du volet mobilité des contrats de plan État-région. Dans de nombreuses régions, nous le savons, le taux de réalisation des opérations prévues au CPER est très faible. Ces besoins de financements s'expliquent aussi par le programme de renouvellement des trains d'équilibre du territoire, ainsi que par la participation de l'État dans divers projets à dimension européenne. Il est donc proposé de doter l'AFITF de moyens financiers adéquats, notamment une recette affectée sur la taxe due par les concessionnaires d'autoroutes à raison du nombre de kilomètres parcourus par les usagers, qui pourrait représenter 45 millions d'euros supplémentaires.
Si l'on en croit le rapport attestant de la vétusté de nos ponts, à la suite de l'effondrement du viaduc de Gênes, il est urgent de doter l'AFITF de moyens supplémentaires. Dans ma circonscription, la SNCF nous a indiqué que l'État rechigne à financer un projet de suppression d'un passage à niveau parmi les plus accidentogènes du pays, dont le coût est estimé à 35 millions d'euros. Il me semble donc important d'abonder les crédits de l'AFITF, si nous ne voulons pas nous retrouver avec des infrastructures qui se dégradent au fil du temps.