Je suis très heureux, monsieur le secrétaire d'État, de votre présence parmi nous. Les Guyanais se sentent à l'écart de la révolution numérique, alors que le reste du pays est connecté à des tarifs réduits. Avec l'accès au système de santé, le numérique nous donne une raison supplémentaire de nous sentir à l'écart au sein de la République. Prenons le cas du village de Norino à Macouria, ou de Maripasoula, dans l'arrondissement de Saint-Laurent-du-Maroni. Aujourd'hui, il est impossible d'y avoir une conversation ou une connexion internet d'une durée de plus de trois minutes sans interruption. Et il n'y a ni couverture téléphonique ni internet sur les routes nationales ; il est donc impossible, en cas d'accident, de joindre les secours. C'est une situation insupportable en France en 2017 ; aucune entreprise ne peut se développer correctement dans de telles conditions. Les hôtels ne peuvent ainsi accueillir, à Sinnamary ou à Maripasoula, certains clients, car ils sont déjà complets et ils n'ont pas reçu leurs réservations.
Par ailleurs, le coût de la vie est extrêmement élevé et le pouvoir d'achat ne suit pas. Ainsi, on ne trouve pas en Guyane ces abonnements GSM low cost pour petits budgets qui sont proposés dans l'Hexagone. Le budget des Guyanais est pourtant des plus réduits et, en fait de connectivité internationale, le mégabit par seconde coûte environ cent fois plus cher qu'à Paris. C'est pourtant la matière première de tout service internet. Compte tenu de la place du numérique dans la vie quotidienne, quelles sont les solutions envisagées par le Gouvernement pour remédier à cette situation guyanaise ? Les Guyanais veulent eux aussi avoir des abonnements à 2 euros ou même des abonnements à 19 euros, mais pas des abonnements à 85 euros !