Madame Ernotte, je suis ravie de vous retrouver et vous remercie de votre présentation.
En 2018, l'animation française s'est une nouvelle fois illustrée. En effet, parmi les programmes les plus visionnés par les acheteurs du monde entier, la France place six programmes parmi les dix premiers. La production française confirme ainsi son attractivité internationale, la diversité et la densité de sa production au plus haut niveau mondial.
En 2017, France Télévisions reste le premier financeur de l'animation française, représentant ainsi plus de 50 % du financement de l'animation en France. Cependant, la fermeture annoncée de France 4 en 2020 va priver l'industrie de sa principale plateforme de diffusion, entraînant la disparition de plus de la moitié de l'offre. Cette suppression devrait être remplacée par la création d'une plateforme numérique, à construire dans un délai très court. Mais cette construction et l'arrêt brutal de la chaîne ne permettront pas de changer les habitudes de consommation du jeune public et des parents. France Télévisions risque de perdre ce contact, cette relation avec ce public privilégié. Bien évidemment, la bascule vers le numérique doit avoir lieu, c'est dans l'air du temps, mais ne pensez-vous pas qu'il serait nécessaire de retarder la fermeture de France 4 afin de développer de nouvelles habitudes de consommation, d'assurer la stabilité de la nouvelle plateforme et de protéger ainsi l'industrie de l'animation ?