Madame la présidente, je vous remercie pour cet exposé très clair sur la situation de France Télévisions.
Votre groupe s'est distingué en 2017 par la visibilité inédite qu'il a accordée au sport féminin. Selon une étude du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), le sport féminin n'occupait, en 2012, que 7 % du volume horaire de diffusion des retransmissions sportives ; cette place est aujourd'hui estimée entre 16 % et 20 %.
Malgré cette amélioration, le traitement médiatique actuel, télévisé et de la presse spécialisée, est encore loin de refléter la pratique sportive des femmes dans notre pays. Dans ce contexte, et dans la perspective des grandes rencontres sportives à venir en France, telles que les Jeux olympiques en 2024 et la Coupe du monde de football féminin en 2019, il est essentiel que la pratique sportive féminine soit plus visible dans les médias, que les rencontres et les compétitions soient diffusées au même titre que celles de leurs homologues masculins – et aux mêmes heures d'écoute, cela va sans dire. Par ailleurs, je me suis rendue, lundi, au Centre national de rugby de Marcoussis avec la ministre des sports pour rencontrer les équipes féminines du « 15 » et du « 7 ». Celles-ci nous ont communiqué leurs inquiétudes quant à la disparition du canal hertzien de France 4, chaîne qui était jusqu'ici privilégiée pour la diffusion du sport féminin et en particulier de leur sport, le rugby. Aussi, à l'orée de la réforme de l'audiovisuel public, quels sont vos objectifs et vos engagements pour continuer d'assurer une visibilité du sport féminin à la télévision, voire même de l'accroître ?