Intervention de Guy Bricout

Réunion du mercredi 14 novembre 2018 à 9h40
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Bricout :

Madame Bellin, je vous félicite pour votre parcours professionnel, qui démontre une grande compétence, ainsi que pour votre exposé.

Lorsqu'on évoque le nucléaire, l'un des premiers points à retenir l'attention de bon nombre de nos concitoyens et du législateur est évidemment la notion de sécurité, un sujet très fréquemment mis sur le devant de la scène au cours des dernières années en raison de divers incidents – je pense aux problèmes affectant la cuve de l'EPR de Flamanville, aux anomalies constatées sur certains réacteurs, et à diverses défaillances et intrusions dans les centrales. En juillet dernier, le rapport issu des travaux de la commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité de nos installations nucléaires, présidée par M. Paul Christophe et dont Mme Barbara Pompili était rapporteure, relevait un certain nombre de failles. J'aimerais savoir si ce rapport est susceptible d'alimenter les travaux de l'IRSN, si certaines de ses conclusions ont tout particulièrement retenu votre attention et, le cas échéant, sur quels points vous estimez que l'IRSN doit se pencher en priorité.

Selon M. Jean-Christophe Niel, actuel directeur général de l'IRSN, aucun sujet ne nécessite d'être traité en urgence : partagez-vous cette analyse ? En parallèle, pensez-vous que l'IRSN ait encore des marges de manoeuvre possibles pour améliorer l'information de nos concitoyens sur les questions relatives à la sécurité, et quelles seraient vos préconisations en la matière ?

Je souhaite également évoquer l'un des gros problèmes auxquels nous allons nous trouver confrontés dans les années qui viennent, celui du stockage du combustible usé. Ainsi, 19 réacteurs sur les 58 que compte le parc EDF doivent fermer à terme. À la demande de l'ASN, l'IRSN a récemment rendu un rapport sur la question du cycle du combustible nucléaire, confirmant les craintes de voir rapidement, à la fermeture de ces réacteurs, les piscines de stockage de La Hague saturées. Pourriez-vous nous détailler ces conclusions et nous indiquer quelles pistes sont envisagées pour gérer cette situation ?

J'aimerais également évoquer un autre pan des travaux de l'IRSN, moins souvent mis en évidence, celui de la radioprotection dans le domaine médical. Pouvez-vous nous indiquer sur quoi exactement ont porté ces travaux au cours des dernières années, et quel en est le bilan, notamment en termes de pistes d'amélioration ?

Pour ce qui est de la gouvernance, l'IRSN a cinq ministères de tutelle – l'environnement, la santé, la défense, l'énergie et la recherche. Cette organisation vous semble-t-elle constituer un frein aux travaux de l'Institut ? Si vous êtes nommée présidente du conseil d'administration, comme je l'espère, vous aurez un rôle certain à jouer en matière de hiérarchisation des missions multiples de l'IRSN, compte tenu du nombre d'autorités publiques auxquelles l'institut a à répondre. Comment voyez-vous les choses sur ce point ; comment pensez-vous procéder et selon quels critères ?

Enfin, comment l'IRSN doit-il s'inscrire dans le cadre du débat public sur le plan national de gestion des matières et déchets radioactifs, qui doit prochainement débuter ?

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