À M. Jean-Luc Fugit, j'indique que l'IRSN a participé à la stratégie nationale de recherche (SNR), et a répondu à des appels d'offres de recherche français comme européens ; ce qui a d'ailleurs été souligné par le HCERES dans son évaluation.
Dans les années à venir, il conviendra de particulièrement s'attacher au développement de partenariats avec des structures universitaires ou des établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) comme le CNRS ou l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Comme l'avait dit Mme la présidente, il faut éviter l'entre-soi et s'ouvrir à l'extérieur, ce que l'IRSN fait déjà ; nous ne ferons qu'amplifier le mouvement. Il faudra également utiliser la méthodologie scientifique, qui est déjà à l'oeuvre dans de nombreuses structures de recherche, ainsi qu'une approche par projet.
Tout ceci est en cours et sera mis en oeuvre de façon approfondie.
Les collaborateurs de l'IRSN participent à de très nombreuses formations continues portant sur la radioprotection dans le milieu médical ; ce sont souvent eux qui forment les médecins pour leur certification. Ils sont également engagés dans la formation des manipulateurs.
M. Christophe Bouillon a évoqué l'intérêt que pourrait représenter la fusion de l'ASN avec l'IRSN. Celle-ci ne me paraît pas souhaitable dans le sens où il faut conserver l'indépendance existant entre l'instance de décision et l'expertise de l'IRSN. La séparation des deux structures confère de la force à la décision et préserve une expertise plus large et plus agile ; cette indépendance est donc vertueuse.
À Mme Danielle Brulebois, je puis indiquer que l'ASN est chargée, en lien avec les acteurs locaux, de la campagne de distribution de pastilles d'iode.
M. Stéphane Demilly m'a demandé quelles étaient les pistes suivies pour sensibiliser les populations aux risques induits par le radon. L'IRSN a établi deux cartographies du radon et des initiatives ont été prises dans les territoires, notamment en Haute-Vienne, qui visent à associer les populations à la prévention de ce risque.
L'IRSN a pour mission d'informer et d'assister les pouvoirs publics. Dans son dialogue avec la société civile, il échange avec les commissions locales d'information (CLI), qui jouent un rôle très important, mais aussi avec les structures locales, les riverains de centrales, ainsi que des lycéens auxquels il explique le risque radiologique. À l'avenir, nous comptons approfondir ce dialogue.
La question du seuil de libération, posée par M. Christophe Bouillon, fait l'objet d'un examen par le HCTISN, au sein duquel l'IRSN est représenté. Il s'agit surtout de la question de la gestion de l'ensemble des déchets au sein du grand public, ce dont nous aurons l'occasion de débattre lors des travaux sur le PNGMDR.
S'agissant de la radioprotection, l'IRSN contribue à faire évoluer la réglementation, ce qui est le cas dans le cadre du nouveau décret relatif à la radioprotection au sein des hôpitaux. L'institut délivre une expertise avant de décerner une autorisation d'utilisation à chaque fois que se présente un risque de surexposition. À ce titre, il est sollicité par les hôpitaux lorsqu'ils doivent mettre en conformité des locaux dans lesquels il est prévu d'installer des appareils radiologiques.