Intervention de Marie-France Bellin

Réunion du mercredi 14 novembre 2018 à 9h40
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Marie-France Bellin :

À Mme Sandra Marsaud qui m'a interrogée sur la gestion des situations de crise, je dirai que l'anticipation est l'une des vertus de l'IRSN, qui pratique beaucoup d'entraînements. Ce sont quelque 400 de nos équipiers qui s'y préparent de façon permanente en assurant une astreinte.

L'institut s'est doté d'un poste de commandement (PC) de crise ainsi que d'un directeur adjoint à la crise. Des exercices sont régulièrement organisés avec l'ensemble des acteurs prévus par le plan national de réponse à un accident nucléaire ou radiologique majeur, auquel, bien entendu, l'ASN est associée.

À M. Gérard Menuel qui m'a interrogée au sujet de la 5G, je dirai que la question est certes importante, mais qu'elle n'entre pas dans le champ d'expertise de l'institut. Je ne suis donc pas en mesure de lui répondre.

S'agissant de la centrale de Fessenheim, j'indique à M. Jean-Marie Sermier que l'IRSN rend des avis portant sur la sûreté de ce réacteur. Les enjeux de la perspective de sa fermeture sont multiples, mais ne concernent pas l'IRSN qui est un établissement public d'expertise et de recherche. La décision ne lui appartient donc pas.

Par ailleurs, les crédits de recherche sont très importants pour l'IRSN, qui répond à des appels d'offres dans ce domaine.

À Mme Sandrine Josso qui m'a interrogée sur l'irradiation des travailleurs exposés aux radiations, qu'elles soient d'origine civile, médicale ou provenant d'une source externe, je répondrai que cette irradiation est en augmentation constante à cause de l'évolution des pratiques médicales.

Il n'y a pas aujourd'hui de solution miraculeuse à proposer. Nous sensibilisons les médecins à la nécessaire justification des actes radiologiques, qui doivent être strictement nécessaires et justifiés par les maladies. Nous prescrivons en outre une optimisation de ces examens afin de diminuer au maximum les doses de radiations reçues par les patients. Très techniques, ces moyens existent, et consistent en des logiciels de limitation de doses, des filtres pour les rayons X, une diminution du nombre d'hélices utilisées par les scanners, etc.

De nombreuses formations continues sont suivies par les médecins prescripteurs de ces examens, comme par ceux qui les réalisent.

À M. Martial Saddier, je réponds que l'élévation de la température des cours d'eau constitue un sujet dont l'IRSN se saisit, car il entre dans le cadre des expertises de sûreté des centrales nucléaires auquelles nous sommes très attentifs.

M. Jean-Pierre Vigier s'est inquiété de la concentration d'iode 131 dans les stations d'épuration. L'iode 131 est utilisé dans les hôpitaux. L'observation de concentrations inattendues a fait l'objet d'une expertise, et les doses ainsi évaluées ne présentaient pas de risque pour les populations. Cette question relève de la problématique des doses faibles, qui en l'occurrence sont très ponctuelles et ne sont pas présentes à longue échéance, car les effets sur le corps humain dépendent des dosages, et l'analyse ne peut être pratiquée que sur la base de ce qui a été évalué.

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