Je pense que votre présence est indispensable. D'abord, parce que vous êtes des représentants spirituels mais aussi parce que vous portez une pensée construite sur des traditions qui elles-mêmes bougent, une tradition n'étant pas nécessairement figée.
Ma première question est d'ordre méthodologique. Vous avez évoqué la laïcité. Mais, au fond, qu'est-ce que la laïcité ? Est-ce ne pas dire ce que nous sommes pour ne pas influencer l'autre par un éventuel prosélytisme ? Est-ce ne pas le dire pour qu'autrui respecte ce que nous sommes sans se sentir en quelque sorte envahi par nos convictions ? Il faudrait que la question de la laïcité soit de nouveau posée dans tous les domaines, y compris l'éducation des enfants. Car le fait de ne pouvoir dire à l'école ce que l'on est, alors même qu'on le dit implicitement, me pose problème.
Je souhaite aussi avoir votre avis sur la manière dont vous avez été consultés sur ces questions de bioéthique. Quelles auraient été selon vous les conditions pour que cette table ronde de représentants de confessions soit à la fois laïque et accueillante ?
Si vos positions diffèrent parfois, vos propos laissent également apparaître de fortes valeurs communes. En vous écoutant, je me demandais si la sagesse collective ne consiste pas à avoir des idées communes malgré un cheminement différent. Je profite de cette remarque pour dire que je regrette que nous n'auditionnions pas aujourd'hui de représentant du bouddhisme. On aurait pu aussi demander l'opinion d'un athée car, au fond, l'athéisme est une croyance, la croyance qu'il n'y a rien. Il aurait en effet été intéressant d'entendre quelqu'un qui porte cette adhésion dans le même esprit que nous avons écouté les représentants de confessions.
Le 23/12/2018 à 08:47, Laïc1 a dit :
" car, au fond, l'athéisme est une croyance, la croyance qu'il n'y a rien."
Pour l'instant, les diverses sondes envoyées à travers l'espace n'ont toujours rencontré personne. Mais qui sait, en cherchant encore...
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