Monsieur le Premier ministre, vous le savez, en France, dans notre pays passionné d'égalité et de fraternité, il n'y a pas d'ordre public possible, ni même souhaitable, sans justice sociale et c'est ainsi qu'il faut comprendre la puissance et l'étendue du mouvement des « gilets jaunes » que nous voyons se déployer dans tout notre pays, que ce soit dans l'Hexagone, dans les DOM-TOM comme, à cette heure même, à la Réunion. C'est donc la justice sociale qu'il faut rétablir si l'on veut que revienne l'ordre et que cessent les violences que provoquent ceux qui s'opposent à ce mouvement.
Il n'est pas juste, monsieur le Premier ministre, de prendre 4 milliards à des gens qui n'ont pas d'alternative aux déplacements en voiture par une surtaxe sur les carburants au moment même où vous donnez exactement la même somme, en supprimant l'impôt sur la fortune, à des familles de riches qui n'en ont pas besoin et qui ne vous l'ont jamais demandé.