Intervention de Christelle Dubos

Séance en hémicycle du mardi 20 novembre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Protection de l'enfance

Christelle Dubos, secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la santé :

Je vous remercie de votre question et de votre investissement sur ce sujet. Les violences physiques ou psychiques faites aux enfants restent encore un sujet tabou dans notre société. Il provoque l'effroi, donc le déni, le refus de voir et de poser des mots sur ce qui est d'abord impensable. Les chiffres ne reflètent qu'une partie de la situation, car tous les faits ne donnent pas lieu à un dépôt de plainte, et il est indispensable que nous les complétions.

Le Gouvernement lance aujourd'hui une campagne qui vise chacun d'entre nous. Elle fera l'objet d'une séquence sur France 2 avant le journal de 20 heures et j'encourage chacun à la regarder. Les messages que nous faisons passer sont forts et peuvent être dérangeants, mais nous les assumons, car ce sont les violences qui sont dérangeantes.

Nous allons aussi accentuer très fortement les efforts de prévention. Nous souhaitons travailler avec les départements à une réforme d'ampleur de la protection maternelle et infantile pour développer les ressources que cette dernière consacre aux visites à domicile. En lien avec la Caisse nationale d'allocations familiales, nous développons les mesures de soutien à la parentalité, car des parents de plus en plus nombreux expriment le besoin d'être conseillés et épaulés.

Nous souhaitons interdire les violences dites « ordinaires » à l'égard des enfants et le Gouvernement soutiendra la proposition de loi en ce sens du groupe MODEM. Nous allons également nous intéresser aux enfants relevant de l'aide sociale à l'enfance en travaillant sur leur scolarité, grâce à un meilleur accompagnement, et sur leur suivi médical, car ces enfants présentent souvent un état de santé fragile. Enfin, je veux que nous repensions l'accompagnement des enfants protégés qui atteignent la majorité.

Notre objectif est clair : la protection de l'enfance ne doit plus rester ce point aveugle que l'on n'ose pas affronter.

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