Monsieur le député, je connais votre engagement, ancien, pour la filière des biocarburants et la production d'éthanol en France. Votre persévérance est aujourd'hui récompensée car les Français voient bien l'intérêt concret qu'ils peuvent trouver dans l'utilisation de ce carburant alternatif au pétrole. Je ne cesse de dire et de répéter qu'il faut sortir du « tout pétrole », qu'il faut libérer les Français du « tout pétrole » : c'est là une voie parmi d'autres, car il en existe évidemment de nombreuses, et nous la poursuivrons dans le temps. En l'occurrence, le bilan carbone de l'éthanol, c'est-à-dire les émissions de CO2 sur l'ensemble de son cycle de production, est beaucoup plus faible évidemment que celui de l'essence issue du pétrole.
Cette filière mérite donc d'être soutenue. Aujourd'hui, elle est compétitive parce que, d'une part, les prix du pétrole sont plus élevés sur les marchés mondiaux – l'éthanol sortant des raffineries est au même prix que l'essence sortant des raffineries – et, d'autre part, le biocarburant est compétitif à la station-service ; il est même très compétitif parce qu'il est beaucoup moins cher que l'essence.