Nous voterons évidemment cette motion de rejet préalable pour toutes les raisons que nous expliquerons dans la discussion générale. Nous l'avons dit à plusieurs reprises, nous éprouvons un doute profond quant au fait de passer par la voie législative pour tenter de régler la question de la manipulation de l'information. En plus, cette proposition de loi risque d'aboutir à l'inverse de ses objectifs.
Je dois dire que, quand vous faites le choix de ne pointer que la période électorale, avec le risque extrêmement grand de judiciariser le débat politique, alors même que celui-ci a véritablement besoin de pensées qui permettront à son niveau de s'élever, nos doutes se transforment en convictions.
Nous avons la même conviction, qui est profonde, quand vous décidez de passer cette loi avant même de revoir, comme c'est nécessaire, les aides à la presse, mais aussi quand vous décidez d'assécher l'audiovisuel public après avoir voté le secret des affaires.
C'est donc tout à fait convaincus que nous voterons cette motion de rejet préalable.