Au nom du groupe du Mouvement Démocrate et apparentés (MoDem), je vous remercie de la qualité de votre travail, monsieur le rapporteur. Étant moi-même agriculteur dans la Vienne, en Nouvelle-Aquitaine, je me suis retrouvé sur de nombreux points de votre contribution.
Mais s'il est nécessaire d'agir rapidement, encore faut-il le faire de façon concertée. À cet égard, je salue l'organisation des États généraux de l'alimentation ; cette initiative a permis de libérer la parole de gens qui avaient besoin de s'exprimer, qui avaient l'impression de ne pas être entendus. Même si ce besoin d'expression a été inégalement organisé sur le territoire – ce que j'ai moi-même reproché au ministre –, le débat a néanmoins permis à des agriculteurs d'être entendus. Je souscris à l'essentiel de vos préconisations, mais plutôt que de les mettre les deux démarches en concurrence, je suggère de les intégrer à la démarche des états généraux de l'alimentation. Contrairement à ce qu'affirme le précédent orateur, ceux qui ont envie de s'installer ne vont pas décider de le faire ou d'y renoncer dans les deux mois ; un projet d'installation se mûrit pendant au minimum un an. Une part des délais est effectivement liée à l'administration mais il faut aussi faire un vrai choix de vie. À titre personnel, je serais favorable à la reprise de certaines de vos propositions dans le projet de loi que nous soumettra le gouvernement à l'issue des États généraux de l'alimentation.
Certains d'entre nous ont assisté, hier soir, à l'audition de Mme Katheline Schubert, présidente de la commission d'experts indépendants chargée d'évaluer les conséquences environnementales et sociales de l'accord économique et commercial global (comprehensive economic and trade agreement – CETA). Son rapport, d'une excellente qualité, fait état de menaces autrement plus importantes que les enjeux dont nous débattons dans les États généraux de l'alimentation. J'invite chacun de vous à visionner cette audition particulièrement intéressante.