Je veux saluer le travail réalisé par notre collègue Arnaud Viala. J'ai cosigné cette proposition de loi pour trois raisons.
Premièrement, parce qu'elle rappelle les deux grandes missions de l'agriculture française : une mission économique – créer de l'emploi, exporter, produire, nourrir les Français et les autres européens – et une vocation mondiale ; mais également une mission d'aménagement du territoire, qu'il ne faut jamais oublier. Et pour une fois, je rejoindrai M. François Ruffin : nous avons besoin de légiférer, nous avons besoin d'un État qui prenne ses responsabilités sur un certain nombre de domaines, et c'est vrai pour l'agriculture.
Deuxièmement, parce qu'elle est très concrète. C'est le fruit d'un long travail que j'ai pu suivre qui conduit à des propositions utiles parce que l'on sait bien que notre agriculture souffre de ces charges administratives, fiscales, de ces complexités qui l'ont fait décrocher en Europe. Nous sommes en effet passés de la première place au niveau européen à la deuxième, voire à la troisième place, ce qui serait apparu invraisemblable il y a vingt ou trente ans.
Troisièmement, parce que nos agriculteurs souffrent. Il y a urgence, je le vois dans mon département du Pas-de-Calais avec les producteurs de lait. Il faut leur envoyer très rapidement un signal politique, leur montrer que l'on a pris conscience de leurs difficultés et leur apporter des réponses concrètes.
Ce texte est un test pour nous tous : nous attendons de la majorité qu'elle soit attentive aux propositions de l'opposition. Vous avez l'occasion de montrer qu'elle peut être à son tour constructive. Soutenez ce texte, amendez-le et votez-le. Nous donnerons ainsi un autre visage du travail à l'Assemblée nationale et vous aurez enfin tenu vos promesses quant aux méthodes utilisées.