Intervention de Sabine Thillaye

Réunion du mercredi 14 novembre 2018 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, présidente :

Chers collègues, nous avons le plaisir d'auditionner le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, M. Didier Guillaume, que je remercie vivement pour sa présence. À l'évidence, les questions agricoles et les questions européennes sont étroitement liées puisque la politique agricole commune (PAC) fait partie des politiques européennes les plus anciennes et les plus intégrées.

Notre commission a récemment publié deux rapports d'information relatifs à la PAC. Le premier formule des propositions pour une agriculture plus durable à l'échelle de l'Union européenne ; le second met en garde contre les propositions de la Commission européenne concernant une nouvelle PAC, qui risquent de se traduire par la renationalisation et la fragilisation de la PAC, en raison notamment de la baisse prévue de son budget. Nos rapporteurs, MM. André Chassaigne et Alexandre Freschi, ont également fait une communication la semaine dernière proposant une PAC simplifiée.

La PAC ne doit pas être la variable d'ajustement du Brexit – ce dont nous nous inquiétons tous. Au contraire, elle doit être dotée d'un budget ambitieux et efficace. L'enjeu est naturellement de répondre à la problématique des revenus agricoles, mais aussi d'accompagner la transition de notre agriculture vers des systèmes plus résilients et plus durables. C'est pourquoi la PAC nous concerne tous – agriculteurs, consommateurs, citoyens – au-delà des clivages partisans et des appartenances nationales.

Pourtant, les négociations relatives au cadre financier pluriannuel (CFP) s'annoncent difficiles, en ce qui concerne la PAC en particulier. Lors d'un déplacement en Pologne, j'ai constaté à quel point la structure agricole de ce pays diffère de la nôtre ; quant à celle du Danemark, elle diffère de l'une et de l'autre. Comment, dans ces conditions, parvenir à un consensus sur ces questions ?

Notre commission est donc très intéressée, monsieur le ministre, à vous entendre sur l'état des négociations en cours, sur les positions que défendra la France au sein du Conseil européen au cours des prochains mois, et sur la vision que vous proposerez concernant la réforme de la PAC à l'échelle européenne.

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