Monsieur le Premier ministre, non, les retraités ne sont pas des nantis ! Ils ont travaillé toute leur vie et ont bien mérité leurs pensions. À vous entendre, ceux qui perçoivent 1 200 euros par mois sont riches ! Mais non, monsieur le Premier ministre !
Ces 60 % de retraités que vous qualifiez d'aisés doivent eux aussi payer leurs factures d'électricité et de gaz, leur essence – dont le prix va encore augmenter grâce à vous – , se loger, se nourrir. Pour eux aussi, les fins de mois sont difficiles.
Ma question porte plus précisément sur les 700 000 retraités hébergés en maisons de retraite. En effet, ils vont subir de plein fouet votre hausse de la CSG de 22 % à partir du 1er janvier 2018 car, n'ayant plus de résidence principale, ils ne bénéficieront pas de la baisse d'un tiers du montant de la taxe d'habitation en 2018. En conséquence, leur pension baissera sans aucune compensation. Nous sommes donc bien loin de la neutralité que vous annoncez dans les médias !
Cette situation est d'autant plus inadmissible que les enfants de ces retraités doivent souvent les aider à payer les frais d'hébergement qui s'élèvent en moyenne à 1 800 euros par mois en province et 2 200 euros en Île-de-France.
Alors, monsieur le Premier ministre, qu'avez-vous prévu pour eux ? Je vous remercie de répondre de manière précise à cette question précise.