Monsieur le ministre de l'action et des comptes publics, je veux vous parler de ces pompiers, avec leur dévouement quotidien – j'ai encore eu l'occasion de les rencontrer le week-end dernier, luttant contre un feu – , de ces policiers de la brigade anticriminalité – BAC – , engagés contre les trafics, de ces hospitaliers qui ne supportent pas de voir leur hôpital traiter de plus en plus mal ses patients quand sa mission est de les soigner, de ces enseignants, qui ont conscience d'exercer une mission essentielle auprès des enfants et qui ont le sentiment d'être empêchés, de ces douaniers qui ne comprennent pas pourquoi on organise leur inefficacité face aux fraudes. Ces « oeuvriers » du bien commun sont, chacune, chacun à leur façon, indispensables. Ils devraient être la fierté de la République.
Pourtant, ce sont eux qui manifestent aujourd'hui, partout en France. Ils demandent des comptes ; ils posent des questions précises auxquelles, pour l'instant, vos réponses n'ont pas été suffisantes. Ils veulent le déploiement du service public. Ils demandent quand va cesser cet acharnement à les priver de moyens d'agir ; ils demandent quand leur travail sera respecté, quand les usagers seront respectés, quand les droits des citoyens de ce pays seront respectés. Et vous leur répondez : quand nous aurons fini de faire des restrictions, et vous ne cessez jamais. Et vous refusez d'aller chercher l'argent là où il est – par exemple, les quelque 300 milliards planqués par des citoyens français dans les paradis fiscaux.
Gardons l'argent du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi – CICE – , de l'impôt de solidarité sur la fortune – ISF – , des taxes sur les dividendes, et les milliards que vous dilapidez pour vos amis – les riches et les acteurs de la finance !