Madame la rapporteure, je tiens à vous remercier et à saluer cette initiative qui a le mérite de poursuivre, dans la sérénité et en profondeur, la réflexion autour des cancers pédiatriques. Ce sujet ne saurait souffrir d'aucune instrumentalisation politique, qui plus est dans un contexte d'examen des textes budgétaires. L'objectif de ce texte est noble, en ce qu'il crée de nouveaux droits pour les jeunes patients atteints de cancer et leurs familles. Je ne peux que soutenir cette initiative et la philosophie du texte.
J'aimerais appeler votre attention sur l'article 4, et notamment l'obligation de formation des personnels infirmiers et médecins spécialisés en oncologie. Loin de moi l'idée de remettre en cause cette spécificité, mais je crains qu'en créant une formation supplémentaire pour ces personnels, on ne laisse à penser, de façon inconsciente, que les personnels s'occupant d'autres pathologies – psychiatriques, par exemple – n'en ont pas la nécessité. Comment mieux protéger les patients, quelle que soit leur pathologie, sans que le législateur n'ait à opérer de choix entre elles ? C'est une question d'ordre philosophique que je souhaitais vous soumettre ce matin.