Intervention de Joël Aviragnet

Réunion du mercredi 21 novembre 2018 à 17h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

J'ai entendu les arguments exposés en première lecture. Cette disposition porterait ses fruits si les effectifs de la médecine de ville étaient suffisants ! J'ai interrogé les médecins des urgences dans ma circonscription : il est impossible de renvoyer les patients vers la médecine de ville, m'ont-ils répondu ; c'est parce qu'ils ne trouvent pas de médecins ailleurs qu'ils viennent aux urgences. Le directeur général de l'ARS prétend pouvoir renvoyer ces patients vers une maison de « bobologie », mais j'ai eu raison de vérifier : elle est ouverte du samedi à quatorze heures au dimanche à dix-neuf heures ! Comment feront donc les patients qui se rendent aux urgences faute de pouvoir trouver un médecin ? Devront-ils attendre le samedi à quatorze heures pour aller se soigner ? Voilà où nous en sommes ! C'est aberrant ! Nous donnons l'illusion aux gens de répondre à leurs besoins par des modalités d'organisation, des dispositifs et autres procédures, mais c'est inqualifiable et totalement délirant !

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