Nos collègues parlent d'expérimentations ici et là. On est en train de mettre un nouveau cautère sur la jambe de bois, on va une fois de plus essayer de régler le problème de l'hôpital à coups de mesurettes.
Je rappelle que cette proposition n'est pas née de nulle part mais figure dans le rapport de M. Aubert, directeur de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), relatif au financement de l'hospitalisation, rapport remis à la ministre en septembre. C'est donc d'abord une mesure dictée par un souci de réaliser des économies à l'hôpital et pas du tout en vue de réorganiser l'offre de soins dans les territoires. Ne perdons pas cela de vue.
Je ne cesserai de dire, tant que je siégerai dans cette commission, que cela fait des années que nous plaçons la santé dans un entonnoir budgétaire et comptable, et lui imposons un regard que nous n'imposons à aucune autre politique publique. Personne ne se demande jamais à quel niveau l'éducation nationale contribue au déficit de l'État, mais tous les ans nous avons les yeux rivés sur les comptes de la sécurité sociale… Le Président de la République appelle à un changement de paradigme ; il faudrait aussi un changement de regard !