Intervention de Philippe Vasseur

Réunion du jeudi 22 novembre 2018 à 15h30
Commission des affaires économiques

Philippe Vasseur, président de la mission Rev3 :

Je me méfie de ce type de prédictions. En 1945, le grand ponte d'Hollywood, M. Darryl F. Zanuck, président de la 20th Century Fox, n'imaginait pas que le succès de la télévision puisse durer plus de 6 mois. En 1977, M. Ken Olsen, président directeur général de la Digital Equipment Corporation, qui fabriquait des microprocesseurs, ne voyait aucune raison à ce que les particuliers acquièrent des ordinateurs pour leur usage personnel. En 1992, M. Andrew Grove, à la tête de l'entreprise Intel, disait que nous n'aurions jamais de téléphone sans fil dans nos poches. En 1994, M. Gérard Téry, ancien directeur général des télécommunications, remettait, avec M. Alain Bonnafé et M. Michel Guieyss, un rapport au Premier ministre de l'époque, M. Edouard Balladur, dont les conclusions soutiennent qu'internet n'est pas conçu pour offrir des services commerciaux. Donc je ne m'avancerai pas sur l'avenir des batteries au sodium.

M. Xavier Bertrand n'est pas favorable aux éoliennes, car il estime qu'il y en assez dans la région, et je pense qu'il n'a pas tort. Nous devons penser aux alternatives. Pour ce qui concerne la centrale nucléaire de Gravelines, la fermeture n'est pour l'instant pas envisageable, toute la côte se rebellerait. Dans les discussions relatives au projet Rev3, les communistes m'ont fait part de leur inquiétude concernant la fermeture de la centrale. Nous sommes pour le mix énergétique, nous serons peut être les premiers à arriver à un niveau zéro d'émission carbone grâce à la centrale de Gravelines. L'énergie hydrolienne est pour l'instant peu développée dans la région. Un projet existe à Dunkerque, mais cela concerne l'éolien offshore.

Sur le biométhane, là encore, la volonté des hommes nous permet d'agir. Le directeur général de Gaz Réseau Distribution France (GRDF) s'est passionné pour la troisième révolution industrielle, tout comme le président de la chambre d'agriculture. Nous développons la méthanisation, et nous devons rester attentifs aux enjeux en matière d'acceptabilité, en travaillant la relation avec les populations et les riverains. Nous avons pour l'instant 10 unités de méthanisation, nous en aurons 16 au début de l'année prochaine, et 42 en 2020. Nous serons la première région d'Europe sur le biométhane.

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