Le troisième problème de ce PLFR, mes chers collègues, c'est que vous prétendez réduire le déficit plus vite que prévu. Mais il n'est pas besoin d'être un grand expert des finances publiques pour découvrir que cette baisse du déficit de l'État provient de recettes budgétaires exceptionnelles, en grande partie dues à la cession par l'État de 2,35 % du capital de la société Safran qui a fait entrer 1,24 milliard d'euros dans les caisses. Retirez ces résultats exceptionnels et vous vous rendrez compte que le déficit structurel de l'État ne recule pas. Et pour cause ! Les réformes engagées par le Gouvernement manquent de cohérence, comme nous avons pu le rappeler lors de l'examen du PLF pour 2019, ce qui ne permet pas d'engager une réduction du déficit structurel réellement inscrite dans la durée.
Dans ces conditions, le groupe Libertés et territoires considère que ce projet de loi de finances rectificative pour 2018 est insuffisant et votera majoritairement contre.