Intervention de Jean-Paul Lecoq

Séance en hémicycle du lundi 26 novembre 2018 à 16h05
Projet de loi de finances rectificative pour 2018 — Article 4 et état a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

L'exécutif nous propose de nouvelles coupes à des fins d'ajustement budgétaire alors que bien des politiques publiques manquent cruellement de moyens pour répondre aux attentes et aux besoins de nos concitoyens. Ainsi, ce budget rectificatif propose-t-il d'annuler la bagatelle de 2,7 milliards d'euros de crédits. Ce ne sont pas n'importe quelles missions qui sont pénalisées par ces annulations, puisqu'elles concernent trois politiques publiques essentielles aujourd'hui : le travail, la recherche et l'enseignement supérieur, et l'écologie. Principale contributrice à ces coupes, la mission « Travail et emploi », mission sacrifiée, mission vache à lait depuis le début de la législature, et qui fera une nouvelle fois les frais de vos choix politiques et budgétaires : 492 millions d'euros de crédits seront annulés, dont 360 millions sur les contrats aidés et 117 millions pour les aides à l'embauche dans les PME.

Quant à la mission « Recherche et enseignement supérieur », ce sont plus de 200 millions d'euros de crédits qu'il est proposé d'annuler, ce que nous, au groupe GDR, n'acceptons pas au regard de l'urgence d'un véritable plan de soutien à la recherche publique. Au passage, je rappelle que 56 millions d'euros de crédits seront annulés sur le programme « Vie étudiante », alors que les étudiants, auxquels on a fait les poches avec la baisse des aides personnalisées au logement, auraient pourtant bien besoin de cette enveloppe.

Enfin et surtout, après les 600 millions d'euros de crédits annulés sur le compte d'affectation spéciale « Transition énergétique », c'est la mission « Écologie, développement et mobilité durables » qui va trinquer à hauteur de 90 millions d'euros sur les infrastructures et les services de transport.

Toutes ces annulations illustrent une volonté d'ajuster le budget général de l'État en opérant des ponctions ici et là pour tenter d'équilibrer les comptes. Pour nous, ces annulations font fi des besoins réels, que l'on constate partout sur le territoire et qui s'expriment encore chaque jour aux carrefours. Nous en demandons donc la suppression.

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